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lundi 27 avril 2009

Comme un arbre

Le jardin du bonheur

vous offre (Comme un arbre )

Si je suis fermement attachée à mon sol,

toujours mariée à la terre, je grandis néanmoins vers le ciel

et je croîs en noblesse et en beauté.
Comme un arbre,

j'ai besoin de lumière.
Comme un arbre
Certains jours noirs

et sombres d'hiver

ou certains jours d'automne

noyés de pluie,
je travaille à l'intérieur

et j'attends patiemment

le secours avec incertitude

mais grande espérance.
,
Je ne commande

pas la nature,

je collabore avec elle.
Comme un arbre

j'ai mes saisons,

mes forces

et mes failles.

Continuer

comme un arbre,

ce n'est pas maudire

les intempéries

mais les accueillir.
Dormir une courte nuit

pour recommencer le lendemain.

Apprendre à mourir

pour renaître.

prêt à affronter les coups du sort,

prêt à faire alliance avec la vie.
Continuer comme un arbre,

c'est me lever chaque jour

avant le jour,


Je connais misère et grandeur,

le passage de la nuit au jour,

la fraîcheur des rivières à mes pieds

et le fruit du labeur de mes bras.

Que sais-je encore ?

J'ai appris à m'incliner,

à écouter l'Amour dans

le murmure du vent.
Parfois, ma parure

cache mon écorce fragile.

Parfois encore, je me dépouille

pour mieux me révéler.

J'ai l'orgueil

de donner de l'ombre au passant,

puisque j'ai la fierté

de mes racines.

Les marques de mon passé

trahissent mon âge, mes

peurs et mes pensées.
Voyez mes noeuds d'anxiété,

mes blessures comme

des branches cassées.

Pourtant je m'élève malgré tout,

je parfume l'air à ma façon.

Le temps me couronne de fleurs

à l'occasion.

En vieillissant,

je me souviens avec émotion

de l'oisillon que j'ai berçé

et du refuge que j'ai offert

aux jeunes de mon quartier.


Mes prières deviennent contemplation,

car je commence à voir de loin

l'horizon du lendemain.

Si l'arbre est fort,

il craint toujours le feu et le bûcheron.

De même,

je frémis devant le mal, la guerre

et plus que tout

devant l'indifférence.


Certains arbres deviennent bois de chauffage,

panier de bois,

feuilles de papier,

bois d'ébéniste,

copeaux, gîtes, balai neuf ou lambris.


Je parie que la Vie fera de moi

une petite feuille de papier fleuri...

Et j'espère qu'on y écrira

un vers ou deux de poésie.

D'ailleurs, je connais

un homme
qui, pour avoir

vécu pleinement

un temps d'agonie

et de mort,

est à jamais ressuscité.

Texte (Lysette Brochu)

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